Des députés et ministres allemands s’opposent au remboursement du DPNI

Publié le : Thématique : Début de vie / Diagnostics prénataux Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Une centaine de députés et des ministres allemands de tous bords politiques ont lancé une initiative visant à empêcher le remboursement systématique du dépistage prénatal non invasif (DPNI), par lequel les anomalies génétiques, dont la trisomie 21, peuvent être identifiées. Ils craignent que la promotion de ce test ne provoque une « hausse des avortements » et demandent en urgence un débat éthique au Parlement sur ce sujet.

Le DPNI a été développé par la société Sequenom aux Etats-Unis. L'Allemagne était le premier pays européen visé par les promoteurs du test, servant de porte d'entrée vers les autres pays d'Europe. En effet, les diagnostics prénataux y sont en hausse constante. 75 % des femmes enceintes ont plus de 35 ans, ce qui fait du pays un de ceux où se présente le plus grand nombre de grossesses à risque (70%). 

L'Allemagne est aujourd'hui la première à « douter de l'intérêt de ce nouveau test et des implications éthiques qui en découlent. » Selon le député Rudolf Henke (CDU), la question n'est pas de savoir comment mieux dépister, mais comment agir « pour contrer efficacement les préjugés à l'égard des personnes handicapées ». La députée Dagmar Schmidt (SPD) a ajouté que les personnes atteintes de trisomie 21 n'étaient pas moins heureuses que les autres, et qu'elles souffraient davantage de leur exclusion que de leur état de santé.

Un débat parlementaire aura lieu au plus tôt en janvier 2019, lors duquel les dirigeants se poseront la question du caractère eugéniste du DPNI, de la nécessité de son remboursement en cas d'impossibilité de thérapie et d'une meilleure information des femmes sur ces questions.

Source : Communiqué de presse de la Fondation Lejeune et Medicalxpress

En Belgique, le DPNI est remboursé depuis juillet 2017 : voir Bulletin de l'IEB