Belgique : les soins palliatifs pour une prise en charge complète et à temps

Publié le : Thématique : Fin de vie / Soins palliatifs Actualités Temps de lecture : 1 min.

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A l'occasion de la journée mondiale des soins palliatifs du 8 octobre dernier, la Fédération bruxelloise pluraliste de soins palliatifs et continus (FBSP) a rappelé l'importance de mettre en oeuvre les soins palliatifs dès que possible. Des soins de confort sont souvent nécessaires dès le diagnostic de maladie grave. Or, il ressort de diverses études que les soins palliatifs commenceraient en Belgique en moyenne trois semaines avant le décès. A l'occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs, la FBSP s'est inscrite en faux contre cette vision « dépassée » des soins palliatifs.

En effet, « la réalité de terrain montre que les besoins de confort et de soulagement peuvent se manifester dès le diagnostic de maladie grave. Différentes études sont venues d'ailleurs objectiver les besoins médico-psycho-sociaux bien avant la phase terminale. »
Deux évolutions sont à signaler : d'une part, les soins palliatifs ne sont plus désormais réservés à la fin de vie, d'autre part, les soins curatifs et les soins palliatifs ne sont pas mutuellement exclusifs. Des soins palliatifs précoces améliorent bien sûr le confort du patient mais allongent également sa durée de vie. Ils évitent des traitements agressifs et des hospitalisations inutiles.

Pour détecter les patients palliatifs plus précocement (toutes pathologies confondues), une étude dirigée par le Pr Demesdt, à la demande du SPF Santé publique, vient de produire l'outil PICT (Palliative Indicator Tool). Celui-ci, lorsqu'il sera implémenté, permettra d'évaluer l'intensité des besoins des patients en fin de vie. (Voir Bulletin de l'IEB ICI)
Dominique Bouckenaere, présidente de la FBSP, espère que tout cela fera avancer les mentalités. « Il ne reste plus à présent qu'à faire reculer les clichés, lutter contre les tabous et faire de cette nouvelle vision un nouveau standard des soins. Il est donc plus que temps d'adapter la loi sur les soins palliatifs de 2002 à l'évolution médicale. »
Source : Le Journal Du Médecin