Royaume-Uni : la Cour Européenne des Droits de l’Homme refuse le droit à l’euthanasie

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Dans un arrêt Nicklinson et Lamb c/ Royaume-Uni, en date du 16 juillet 2015, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a unanimement rejeté la demande d'euthanasie et du suicide assisté de deux ressortissants britanniques âgés de cinquante ans, conformément à leur législation nationale. En effet, l'article 2 de la loi de 1961 sur le suicide prohibe le suicide assisté, et le droit britannique assimile l'euthanasie volontaire à un meurtre. Cette décision est définitive.
Le premier ressortissant Mr. Nicklinson, désormais décédé, était atteint du locked-in syndrome. C'est sa femme, Mme. Nicklinson, qui réclamait pour lui son euthanasie au nom de l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme relatif au respect de la vie privée et familiale.
Mr. Lamb était quant à lui paralysé et demandait à ce qu'une tierce personne lui administre une injection létale.
Ces deux demandes ont été jugées incompatibles avec la Convention Européenne des Droits de l'Homme, dans la continuité de la jurisprudence de l'arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme de 2002, Pretty c/ Royaume Uni.
Par cet arrêt, la CEDH indique au Royaume-Uni et à tous les Etats du Conseil de l'Europe qu'il n'est pas possible de se prévaloir de l'euthanasie et du suicide assisté comme un droit fondamental.