Deux fois plus de sédations palliatives à domicile aux Pays-Bas depuis 2010

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Aux Pays-Bas, le nombre de personnes qui reçoivent une sédation palliative chez eux avant leur décès a augmenté de 50% sur les sept dernières années. La sédation palliative concernait ainsi 34.000 décès en 2017 selon la SPK (Fondation Pharmaceutique Statistiques à La Haye). L'âge moyen du décès pour cette catégorie de personnes était de 76 ans.

Ces chiffres sont basés sur le nombre de personnes à qui une pharmacie publique a délivré du Midalozam et/ou de la Levomepromazine, en vue d'une administration à domicile (la pratique sédative en hôpital et/ou maisons de repos n'est pas comprise dans ces chiffres). Parmi ces personnes, l'étude n'a retenu que celles chez qui la période entre la dernière date de délivrance de ces substances et la dernière date de délivrance d'un autre médicament, n'excédait pas 14 jours. Rien ne permet donc, sur base de ces données, de s'assurer qu'il s'agisse exclusivement de sédations palliatives et non d'euthanasies déguisées.

Il est en effet essentiel de distinguer les deux procédés.

La sédation palliative est une technique médicale ayant pour objectif de diminuer l'état de vigilance d'un patient, en vue, faute d'autres moyens, d'atténuer chez lui la perception d'une souffrance physique jugée insupportable. La sédation, qui peut être plus ou moins profonde et peut aller jusqu'à l'inconscience, est normalement réversible et, dans la mesure du possible, intermittente. Contrairement à l'euthanasie et au suicide assisté, la sédation profonde pratiquée dans les règles de l'art ne vise pas à abréger la vie. Comparable à une anesthésie avant une intervention chirurgicale, elle ne provoque nullement le décès, mais induit la perte de conscience afin de soulager la personne jusqu'à son décès. (Voir Bulletin de l'IEB et Fiche didactique)

Source: Stichting Farmaceutische Kengetallen