Belgique : l’avortement : exception ou droit des femmes ?

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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A l'occasion du 26ème anniversaire de la loi Lallemand-Michielsen du 3 avril 1990 dépénalisant l'avortement, certains députés belges, encouragés par la plateforme « Abortion Right ! », renouvellent une tentative d'élargissement et de normalisation de l'avortement.

S'il s'agissait l'an dernier d'étendre le délai de l'avortement au-delà des 12 semaines légales actuelles (cf. : Bulletin de l'IEB ), une nouvelle proposition de loi déposée par les députés fédéraux DéFI Olivier Maingain et Véronique Caprasse envisage de garantir aux femmes qui le souhaitent un véritable droit à l'avortement, en retirant du Code pénal les dispositions relatives à l'avortement , actuellement inscrites dans le chapitre « crimes contre l'ordre des familles et la morale publique », pour les insérer dans la loi relative aux droits des patients. Il est en outre question de supprimer la condition de « l'état de détresse » de la femme, notion jugée comme une « inobjectivable dans la pratique et source d'insécurité juridique ».

Pour Olivier Maingain,  « il est temps de pérenniser l'avortement comme un droit acquis face aux nombreuses restrictions pratiques et légales qu'il subit actuellement en Europe. Il n'est plus acceptable que la dépénalisation partielle de l'avortement soit brandie par ses opposants pour remettre en cause la légitimité de la loi et, plus fondamentalement, le droit des femmes à disposer de leur corps. » Opinion que ne partage pas la Marche pour la Vie qui, comme chaque année aura lieu à Bruxelles ce dimanche 17 avril.

Actuellement, la Belgique compte en moyenne 20.000 interruptions volontaires de grossesse par an. Ce chiffre ne prend pas en compte les avortements exercés sur des foetus porteurs de handicap, réalisables jusqu'à neuf mois de grossesse et pour lesquels aucune donnée n'est fournie dans les rapports officiels.

Source : RTL ; lavenir.net