L'OMS exhorte à suspendre toute modification du génome germinal humain
L'OMS exhorte à suspendre toute modification du génome germinal humain
Le 26 juillet 2019 à Genève, l'Organisation Mondiale de la Santé a déclaré qu'il serait irresponsable pour le moment de procéder à des applications cliniques de la modification du génome germinal humain. Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, estime que cette pratique pose des défis éthiques et techniques sans précédents. Selon l'OMS, le développement des techniques de modification du génome humain met en exergue la nécessité d'établir au plus vite des normes strictes dans ce domaine. De nombreux scientifiques, associations ainsi que le Comité international de bioéthique de l'UNESCO avaient demandé un moratoire sur ces pratiques. Cette déclaration peut être perçue comme une forte réprimande à l'égard du chercheur chinois en biophysique He Jiankui. En effet, en novembre 2018, ce dernier annonçait la naissance de deux jumelles dont l'ADN avait été modifié grâce à la technologie CRISPR - Cas9. Elles porteraient une mutation du gène CCR5 permettant de résister...- Cri d'alarme des médecins face à la suppression d'un garde-fou de la loi sur le suicide assisté en Oregon
L'Oregon fut le premier État américain à adopter en 1997, une loi sur l'aide au suicide. Dans les débats autour de la loi, le délai de 15 jours de réflexion était présenté comme un garde-fou essentiel pour garantir le caractère volontaire et réfléchi de la demande de suicide. 22 ans plus tard, il n'est plus question de cette balise pour les patients dont le pronostic vital ne dépasse pas 15 jours. En pratique, ces patients pourraient soumettre le même jour les deux demandes orales et la demandes écrite exigées, et se voir prescrire la substance létale dès qu'un deuxième médecin a confirmé le diagnostic. C'est ce que vient de décider le gouverneur Kate Brown en modifiant la « Loi sur la mort digne » le 23 juillet dernier. Les raisons invoquées par les auteurs de la loi sont de « réduire la bureaucratie et de soulager les personnes gravement malades », qu'il ne faudrait pas faire souffrir « inutilement », précise le sénateur Floyd Prozanski. Faut-il en déduire que les derniers jours d...- Italie : le Comité national de bioéthique a rendu son avis sur le suicide assisté
Le Comité national de bioéthique d'Italie a livré ses réflexions sur la question de la légalisation du suicide assisté. Enième intervention dans le débat qui agite l'Italie depuis un an (voir Bulletin de l'IEB), son avis aura certainement du poids dans les discussions parlementaires des prochains mois.Au sein du Comité, les positions divergent : 11 membres s'opposent à une éventuelle autorisation, même sous conditions, du suicide assisté. Leurs motifs sont autant éthiques que juridiques. 13 autres membres se sont exprimés en faveur de la légalisation du suicide assisté et ont énuméré les conditions qu'ils verraient dans la loi. Enfin, 2 autres membres conseillent de ne pas franchir le pas de la légalisation étant donné le risque bien connu de la « pente glissante », qui mènerait à une situation où le respect des conditions pour obtenir le suicide assisté deviendrait incontrôlable.
Parmi les trois membres qui ont déposé une opinion dissidente à l'avis, en tout ou partie, le Prof. D...