Investissements durables – Vers une banque bio-éthique ?

Publié le : Thématique : Statut du corps humain / Embryons Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Recherche sur embryons, production de substances euthanasiques, fabrication de pilules contraceptives ou abortives, … Et si ces activités économiques entraient en ligne de compte lorsqu'il s'agit de déterminer le caractère éthique d'une banque ou d'un fonds d'investissement ?

La presse belge s'est faite récemment l'écho du lancement d'un nouveau fonds d'investissement éthique par la banque Van Landschot, une banque privée néerlandaise active en Belgique.
Parmi les critères d'exclusion retenus par ce nouveau produit bancaire éthique, figurent les entreprises dont les activités concernent l'alcool, la pornographie… mais aussi les produits euthanasiques, contraceptifs et abortifs, de même que l'utilisation d'embryons et de cellules souches embryonnaires.
La création d'un fonds de placement incluant de tels critères bioéthiques semble être une première en Belgique. Des produits financiers similaires existent en revanche déjà dans plusieurs pays limitrophes, dont la France (citons entre autres les gestionnaires de fortune Meeschaert et Oddo) et la Suisse.
Certaines organisations se consacrent d'ailleurs aujourd'hui spécifiquement au conseil et à l'accompagnement des banques dans leur stratégie éthique, afin d'y inclure ces critères bioéthiques.

A ce jour, toutefois, les banques de détail traditionnelles (à destination du grand public) semblent faire encore l'impasse sur les enjeux bioéthiques dans leur offre en matière de placements éthiques.

Quant au projet de banque éthique NewB, lancé en cette fin 2019, celui-ci n'intègre pas non plus encore explicitement la bioéthique parmi ses critères de finance éthique et durable.
Il reste donc à savoir dans quelle mesure le respect de la dignité et de la vie humaines constitueront à l'avenir un point d'attention incontournable des banques et fonds d'investissement éthiques.