Pays-Bas : un « non » massif à l’inscription pour le don d’organes

Publié le : Thématique : Statut du corps humain / Don d'organes, de tissus et de sang Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Comme beaucoup d'autres pays, les Pays-Bas sont confrontés à une pénurie de donneurs d'organes. A tel point que le gouvernement songe à modifier le système pour passer du consentement exprès à celui du consentement présumé, comme c'est le cas en Belgique. Un projet de loi a récemment été adopté par le Parlement néerlandais, qui a demandé des éclaircissements supplémentaires au Conseil d'État. Ce dernier doit encore s'exprimer sur la proposition qui vise donc à instaurer le principe du « oui, sauf si ».

En attendant, une campagne encourageant le don d'organes vient de se clôturer. L'objectif était d'enregistrer un plus grand nombre de donneurs. Or, de façon surprenante, c'est le résultat opposé qui a été enregistré. Parmi les nouvelles inscriptions, 26 430 (83%) ont choisi le « non », et seulement 5 414 (17%) le « oui ». Dans les modifications des déclarations déjà enregistrées, 63% des répondants (11 025 personnes) sont passés au « non » et 37% (6 511 personnes) au « oui ».

Le choix de près de 6 millions de personnes est donc désormais enregistré. Près de 2,9 millions de personnes (48%) sont inscrites comme donneuses d'organes, tandis qu'un peu plus d'1,6 millions (27%) ont exprimé leur refus. Les autres inscriptions comprenaient par exemple une autorisation limitée ou la prise de décision par les parents.

A noter qu'en Belgique, entre 2005 et 2016, 238.346 personnes ont fait enregistrer leur volonté expresse comme donneuses d'organes, et 190.006 personnes ont fait inscrire leur refus du don d'organes.

Source : Medisch contact