Un Nobel très éthique

Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Recherche sur les embryons Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Grâce à son travail sur les cellules souches pluripotentes induites (iPS), le professeur japonais Yamanaka, un des deux lauréat du Nobel de médecine 2012, a réussi le tour de force de faire avancer prodigieusement la science tout en contournant l'obstacle éthique que constitue l'utilisation des cellules souches embryonnaires.
D'aucuns pensaient  en effet que les cellules souches embryonnaires étaient essentielles pour la recherche de traitements contre des maladies parmi les plus graves. Toutefois, le fait de prélever des cellules souches à partir d'embryons revient à les détruire.

Lorsque le professeur Yamanaka réussit à produire les premières cellules iPS, ce fut immédiatement salué comme une avancée majeure puisque de telles cellules ont, sous contrôle, des capacités de multiplication, et de différentiation en divers types cellulaires.
Yamanaka a donc réussi en quelque sorte à leur faire remonter le temps. Une cure de jouvence qui bouleverse radicalement la perspective des thérapies cellulaires.
En Belgique, la recherche sur les embryons surnuméraires et la création d'embryons destinés spécifiquement à la recherche est autorisée par une loi de 2003.

Peut-on espérer que cette reconnaissance par un prix Nobel de la découverte des cellules iPS constituera un signal donné à la communauté scientifique et incitera les universités et firmes pharmaceutiques belges à abandonner leurs recherches sur embryons ?
 


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