Etats-Unis : manipulation génétique d’embryons pour le traitement de maladies graves

Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Recherche sur les embryons Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Un comité d'experts influents de l'Académie américaine a marqué son accord, dans le courant du mois de février pour procéder à la modification de l'ADN de cellules germinales, en vue d'éliminer le risque de maladies héréditaires. Cette pratique reste à ce jour illégale aux Etats-Unis, comme dans de nombreux autres pays, qui ont signé la convention internationale d'Oviedo interdisant explicitement cette pratique.

Aux Etats-Unis, des tests ont pourtant déjà été effectués, mais en modifiant l'ADN de cellules somatiques, selon le rapport de l'Académie. Les spécialistes de l'Académie ont bien précisé que ces manipulations génétiques ne seraient autorisées que pour traiter ou prévenir des maladies génétiques graves. L'objectif est de « permettre une très grande évolution sur la prévention et le traitement d'un grand nombre de pathologies », a déclaré Alta Charo, professeur de droit et de bioéthique à l'Université du Wisconsin-Madison et coprésidente du comité qui a dirigé l'étude. Selon elle, le progrès en matière de recherche génétique implique la maîtrise scientifique imminente de la partie responsable de l'hérédité sur le génome humain.

Cette pratique pourrait occulter le risque de dérives eugénistes et ainsi  conduire à vouloir améliorer les performances ou choisir des traits spécifiques de l'enfant à naître. Marcy Darnovsky, spécialiste en biotechnologie et directrice du « Center for Genetics and Society », y voit « un feu vert pour procéder à une modification du patrimoine héréditaire humain ».

Sources : Mediplanet.be
Human Genome Editing: Science, Ethics, and Governance (300 pages)