Alcool et conception : éviter de martyriser l'enfant... si on a pu enfanter !

Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Gamètes Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Dr Dominique-Jean Bouilliez, d'après les communications du Pr Petra De Sutter (UZ Gent) et du Pr Pierre Bernard (UCL), se sont exprimés lors du 16e symposium organise par le CPSM (Centre de Pathologie Sexuelle Masculine).
S'il existe beaucoup d'études mais peu de preuves cliniques chez l'homme des effets de l'alcool sur la reproduction, cela n'empêche celles qui ont été effectuées sur modèle animal d'être convaincantes. La Pr Petra De Sutter s'est attachée à expliquer les perturbations endocriniennes liées à l'alcoolisme chronique dans les deux sexes. On peut retenir ces grands titres : l'alcoolisme met la reproduction masculine en péril et conduit chez l'homme à une féminisation. L'alcoolisme chronique exerce également un effet direct sur la spermatogenèse qui conduit à l'infertilité. De plus, on sait que le taux d'estrogène est abaissé chez les filles de 12 à 18 ans lorsqu'elles ont consommé de l'alcool, même en petites quantités.
Le Pr Pierre Bernard a aussi souligné le fait qu'en cas de grossesse, l'alcoolisme provoque des dommages foetaux au-delà d'un certain seuil de consommation difficile à déterminer avec le risque majeur de syndrome d'alcoolisme foetal. Il y a des effets délétères sur le nouveau-né. Le premier effet de l'alcool sur le foetus et le nouveau-né est la réduction du poids.

Medi-Sphère n° 408 - février 2013 - p. 8 à 10