Une étude publiée par le groupe de recherche interuniversitaire sur la fin de vie (VUB et UGent) affirme qu'il devient de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour les services de soins palliatifs en Belgique.
Ceux qui s'engagent se voient accorder le plus souvent un rôle psychosocial et existentiel. Ils sont en effet souvent sollicités pour écouter, bavarder, tisser du lien avec le patient et sa famille, assurer une présence et un relais entre les patients et les soignants qui n'ont pas toujours le temps de repérer les besoins des personnes qui leurssont confiées.
Ce rôle d' « ange gardien » se voit parfois assorti de tâches pratiques diverses, telles que lever ou asseoir la personne, la préparation et gestion des repas, les passages aux toilettes, le transport, l'aide pour l'usage du téléphone ou les courses.
Les structures de soins palliatifs reconnaissent que leurs bénévoles apportent une réelle plus-value à la qualité de la prise en charge, notamment par leur rôle de communicateurs.
Pourtant, ces bénévoles ne semblent pas toujours recevoir ni le soutien ni la formation nécessaire. L'offre des formations varie fortement d'une structure de soins à l'autre. De plus, une équipe de bénévoles nécessite qu'il y ait une coordination solide, dont coût financier, ce que ne peuvent pas toujours se permettre les établissements de soins.
Il faut aussi comprendre que des jeunes engagés dans une activité de bénévolat, l'abandonnent lorsque leur vie professionnelle et famiilale le requièrent.
Pour remédier à ce manque, les chercheurs proposent le développement de postes bénévoles plus flexibles et clairement circonscrits. Des procédures de recrutement et de formations doivent également être organisées par d'autres acteurs que les services de soins qui n'en ont ni les moyens ni le temps.
C'est donc un véritable appel à développer en Belgique des réseaux locaux, qui pourraient s'occuper du recrutement, des formations de bénévoles, et ainsi s'associer avec des services de soins palliatifs en grande demande.