Le sous-financement des soins palliatifs dans certaines régions en Belgique

Publié le : Thématique : Fin de vie / Soins palliatifs Actualités Temps de lecture : 1 min.

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La province de Luxembourg compte actuellement deux centres de soins palliatifs pour un total de 12 lits. C'est vraiment trop peu pour répondre à toutes les demandes, alors que la loi prévoit que chaque citoyen se trouvant confronté à une maladie grave a droit aux soins palliatifs.

"Très souvent, quand on leur annonce qu'il n'y a plus de traitement, les patients souhaitent rentrer chez eux. Or les familles n'ont pas toujours les moyens de s'en occuper", constate Marie-Bernadette Mossay, infirmière au sein de l'ASBL Accompagner Famenne-Ardenne (Afa), qui assure des soins palliatifs à domicile dans le nord de la province de Luxembourg.

Cette équipe est constituée de professionnels de la santé - médecin référent, infirmières, infirmiers - mais aussi de bénévoles. Leur équipe mobile se déplace à toute heure du jour ou de la nuit pour accompagner les patients en fin de vie, chez eux ou en maison de repos. "Nous intervenons en seconde ligne. Il ne s'agit pas de prodiguer des soins, mais plutôt d'accompagner et donner des conseils. Nous apportons une écoute ainsi qu'un soutien moral et psychologique au patient, à sa famille, ainsi qu'aux soignants qui interviennent en première ligne."

Le rôle des bénévoles est important mais tous doivent être formés car cela n'est pas rien que d'accompagner une personne malade et la soutenir lorsque le moment de la mort approche.

Bien qu'elle soit financée par l'Inami, Accompagner Famenne-Ardenne fonctionne en grande partie grâce à des dons. "Nous sommes subsidiés pour 180 patients, mais nous en suivons environ 400. S'il ne fallait compter que sur ce que nous recevons de l'Inami, tout s'arrêterait en mai-juin."

L'absence de financement des soins palliatifs est attesté à l'hôpital de Jolimont (La Louvière, Hainaut), où aucun des 6 lits palliatifs n'a jamais été reconnu ni  financé par les pouvoirs publics. L'hôpital des Servites de Marie puise donc sur ses fonds propres pour, malgré l'absence de subsides, permettre l'accueil optimal des malades en fin de vie.

Comment une loi affirmant le droit des patients à bénéficier des soins palliatifs peut-elle être appliquée, si les budgets sont absents ou insuffisants, et dénient ainsi ce droit d'être pris en charge dans une structure adaptée et humaine ?

Source : La DH.be