Que les internés dépendent de la Santé publique et non plus de la Justice

Publié le : Thématique : Fin de vie / Santé mentale Actualités Temps de lecture : 1 min.

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C'est ce que vient de recommander l'Académie royale de médecine. Le Dr Rudy Verelst, psychiatre-coordinateur au SPF Justice, a déclaré lors du symposium sur l'expertise psychiatrique organisé au sein de l'Académie royale de médecine de Belgique que la santé des détenus est nettement plus mauvaise que la moyenne de la population du pays. Les prisons belges hébergent actuellement 11.202 détenus (chiffres d'août 2014). A peu près 10% d'entre eux – 1.084 personnes – sont des « internés ». Alors qu'ils nécessitent des soins médicaux appropriés, ils se retrouvent en prison.
A côté de deux centres francophones, deux institutions flamandes vont voir le jour mais l'ensemble de l'offre ne résout qu'une partie du problème. Des internés (la moitié souffre de troubles de la personnalité) resteront en prison. Outre le réel problème de santé publique posé par cette situation, cet état de fait continuera à exposer notre pays à la critique voire à des condamnations internationales.
La Belgique francophone dispose de l'Etablissement de défense sociale de Paifve et des Marronniers situés à Tournai. Dans ces établissements, les internés peuvent plus ou moins recevoir des soins ad hoc. En Flandre, aucune institution n'existe pour le moment. Deux centres sont prévus à Anvers et à Gand. Ces deux centres pourront accueillir 526 internés sur 712. Le compte n'y est donc pas, souligne le Dr Verelst. Une portion d'internés tant « néerlandophones » que « francophones » resteront en prison. C'est pourquoi, l'Académie royale de médecine a recommandé que les internés dépendent de la Santé publique et non plus de la Justice, ce qui mettrait les malades internés et « libres » sur le même plan.  Source : le Journal du Médecin