Soignants et citoyens s’opposent en masse à l’euthanasie en Nouvelle-Zélande

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le projet de loi pour la dépénalisation de l'euthanasie et du suicide assisté soumis au Parlement néo-zélandais par le député David Seymour (ACT New-Zealand) et adopté en première lecture, a suscité un vaste rejet de la part des citoyens. Un rapport de l'organisation Néo-zélandaise Care Alliance montre plus de 90% d'opposants.

38.000 Néo-Zélandais ont remis leurs observations sur le projet de loi au Comité restreint de la Justice. Après examen, Care Alliance a rendu un rapport détaillé sur leur contenu. Il ressort que 91,8% des participants sont opposés à cette dépénalisation. Parmi le personnel médical ayant rédigé des soumissions, ce sont 93,5% qui y sont également totalement hostiles.

A travers ces observations, les Néo-Zélandais pointent du doigt l'inévitable effritement du cadre légal, comme dans les pays où l'euthanasie a été dépénalisée et où l'on voit les critères d'éligibilité s'élargir peu à peu. De plus, l'idée que l'État reconnaîtrait ainsi le suicide assisté et l'euthanasie comme socialement acceptables, saperait tous les efforts de prévention du suicide. Enfin, il n'est pas dans la mission des soignants de mettre fin à la vie du patient, alors que les soins palliatifs, correctement mis en oeuvre, ont vocation à procurer un accompagnement humain de qualité pour soulager le malade.

La Nouvelle-Zélande a déjà rejeté un projet similaire par deux fois, en 1995 et 2003.

Sources : Parliament.nz - carealliance.org.nz