Pays-Bas : « La pilule de la mort » en libre-service pour les séniors ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Aux Pays-Bas, l'Association néerlandaise pour une fin de vie librement choisie (NVVE Nederlandse Vereniging voor een Vrijwillig Levenseinde) milite activement pour une euthanasie ou suicide assisté « à la demande ». Il ne s'agit plus d'impliquer les médecins, mais de permettre l'accès libre et gratuit à une "pilule de la mort" pour toutes les personnes de plus de 70 ans, et ce indépendamment de leur état de santé physique ou psychique. Ces pilules seraient accessibles à la demande, en pharmacie.
L'Association néerlandaise pour une fin de vie librement choisie est une association regroupant, selon leurs dires, 160 000 professionnels de la santé en faveur de l'euthanasie. Outre la mise en service de la pilule pour mourir sur base expérimentale, elle plaide pour que l'euthanasie soit retirée du code pénal, considérant que l'euthanasie est un acte médical comme un autre et qu'elle ne doit être soumise à aucun cadre légal.
La Société royale des médecins (KNMG) répond fermement à ces revendications en rappelant que le geste euthanasique n'est pas un acte médical comme un autre car il provoque la mort du patient, et que dès lors, une loi est nécessaire pour l'encadrer. Seuls les médecins peuvent pratiquer cet acte qui est et doit rester une exception, ce qui implique que s'ils ne respectent pas les conditions inscrites dans la loi, les médecins peuvent être condamnés au pénal. La loi actuelle néerlandaise est satisfaisante, selon le KNMG, car elle protège non seulement le patient mais aussi le médecin qui, pratiquant l'euthanasie, provoque la mort de son patient.

Source : Journal International du Médecin et KNMG