Pays-Bas : en 4 ans, doublement du nombre d’euthanasies et de suicides assistés déclarés

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Pour la cinquième année consécutive, l'euthanasie a poursuivi sa progression aux Pays-Bas, avec 4.829 cas déclarés en 2013, contre 2.636 cas en 2009. Les commissions régionales d'évaluation, qui contrôlent la conformité de l'acte d'euthanasie avec les conditions strictes de la loi, ont relevé des irrégularités dans 5 cas.
 Le rapport souligne l'explosion du recours à l'euthanasie, et en attribue la cause au fait que l'euthanasie est de plus en plus perçue dans la société comme acceptable, et qu'elle est surtout de plus en plus acceptée par les médecins qui la mettent en oeuvre : ceux-ci connaissent de mieux en mieux la loi et passent donc plus aisément à l'acte.
La plupart des cas répertoriés en 2013 concernait des malades du cancer soumis à d'importantes douleurs, sans perspective acceptable de traitement (3.588 cas d'euthanasies). Le rapport mentionne par ailleurs que l'euthanasie a été pratiquée sur des personnes atteintes de démence, un phénomène qui, même s'il reste limité (97 personnes), interpelle car il représente une progression significative par rapport aux années précédentes. L'euthanasie a également été administrée à 42 personnes souffrant de maladies mentales, contre 14 en 2012. A relever aussi, dans ces chiffres de 2013, que 251 cas concernaient des personnes âgées souffrant d'affections multiples et de désagréments divers liés à la vieillesse.
L'euthanasie des personnes démentes ou en voie de le devenir est un enjeu important aux Pays-Bas. Certains médecins refusent encore d'euthanasier une personne atteinte de démence, même si elle a précédemment rempli une déclaration anticipée de fin de vie. Mais la NVVE (Nederlandse Vereniging voor een Vrijwillig levenseinde), association pour une fin de vie volontaire, multiplie les campagnes d'information et les conférences dans différentes villes du pays pour toucher un vaste public afin que les directives anticipées se multiplient. La NVVE défend la thèse que, dans sa lettre, la loi dépénalisant l'euthanasie aux Pays-Bas n'exclut pas l'euthanasie des personnes ayant clairement fait part de leurs dernières volontés, avant de perdre la faculté de les exprimer valablement.