Le gouvernement fédéral américain ne finance pas l’assistance au suicide en maison de repos

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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En Californie, une loi autorisant le suicide assisté est entrée en vigueur le 9 juin 2016. Pourtant, huit maisons de repos ne la font pas appliquer en leurs murs.

La raison en est une autre réglementation, votée peu après par le California Department of Veterans Affairs, dit « CalVet ». Ce règlement oblige tout vétéran (ancien combattant) qui réside dans un établissement de repos et de soins financé par l'Etat, à quitter celui-ci, s'il veut recourir au suicide assisté.

CalVet déclare avoir voté cette nouvelle règlementation pour éviter que les huit maisons de repos de vétérans que compte la Californie ne se retrouvent sans financement public.

Une loi fédérale  interdit en effet l'utilisation de fonds du gouvernement américain pour la pratique du suicide assisté. CalVet, qui reçoit près de 68 millions de dollars provenant des fonds fédéraux pour gérer ses établissements, ne peut risquer de perdre cette aide financière, souligne June Iljana, secrétaire adjointe aux communications de CalVet.

C'est pour cette même raison que l'Oregon, le Colorado et Vermont ont interdit eux aussi l'utilisation de médicament létaux dans les maisons de repos publiques pour vétérans.

Les anciens combattants qui persistent dans leur souhait de mourir par suicide assisté sont par conséquent amenés dans un autre établissement, ou dans leur famille, où ils pourront mettre fin à leur vie. S'ils viennent à changer d'avis, ils sont à nouveau accueillis dans leur maison de soin.

Aujourd'hui, seul l'Etat de Washington autorise les vétérans à rester dans ses maisons de repos malgré leur intention de mettre fin à leur vie, en dépit de la loi .

Sources : The Atlantic


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