L’Association Médicale Américaine aux Etats-Unis maintient son opposition au suicide assisté

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Aux Etats-Unis, des militants pour la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté ont demandé à l'Association Médicale Américaine (AMA) de reconsidérer sa position sur le suicide assisté. Ils souhaitent la modification le code d'éthique médicale vers l'adoption d'une attitude éthique favorable ou à tout le moins « neutre » vis-à-vis de la pratique, puisque le suicide permis par « aide médicale » ne s'apparenterait pas à un suicide « classique ».

Le comité d'éthique de l'AMA a rejeté cette vision. Non seulement il refuse d' assimiler le suicide assisté à une forme de suicide, et refuse même d'approuver l'utilisation des termes d' « aide à la mort » et de « mort dans la dignité » pour décrire le suicide assisté.

Seule l'expression d' « aide médicale au suicide » décrirait la pratique avec la précision nécessaire. “Les termes d' « aide à la mort » et de « mort dans la dignité » peuvent être utilisés pour décrire tant l'euthanasie ou le suicide assisté que les soins palliatifs en fin de vie… Ce degré d'ambiguïté empêche de donner toute orientation éthique à l'agir médical. Cette ambiguïté représenterait même un danger au sein du débat.

Le comité d'éthique souligne par ailleurs son inquiétude face aux pratiques actuelles en Belgique et aux Pays-Bas. Selon eux, les recommandations médicales qui promettaient de « prévenir les abus » ne semblent pas avoir tenu toutes leurs promesses. En témoignerait le nombre d'euthanasies pour souffrances exclusivement psychiques en augmentation constante, ou bien encore les critiques diverses portées contre les systèmes de déclaration par les médecins et l'efficacité des contrôles.

Ces éléments encouragent l'AMA à la prudence. Ce n'est pas parce des preuves flagrantes de conséquences néfastes de l'euthanasie ne sont pas encore remontées en surface, estime-t-elle, que celles-ci n'adviendront jamais dans le futur. C'est le principe de la pente glissante, on ne sait pas quand on tombe.

C'est la raison pour laquelle le comité de l'AMA refuse la neutralité, qu'elle considère comme un positionnement de fuite : ignorer les problèmes potentiels que pose une pratique contestée plutôt que d'en débattre revient selon eux à y acquiescer.

Source : Bioedge