France : Vincent Lambert sauvé de la mort

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Un tribunal français s'est prononcé contre l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation artificielles d'un homme en état pauci-relationnel depuis 5 ans à la suite d'un accident de la route. Les médecins avaient décidé avec la femme du patient de mettre fin à sa vie, en le privant des soins de base tels que l'hydratation et l'alimentation. Ses parents avaient toutefois saisi la justice pour s'y opposer. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne "a enjoint les médecins de maintenir l'alimentation et l'hydratation" de Vincent Lambert, 38 ans, a indiqué l'avocat des parents, Me Jean Paillot.
Pour le docteur Xavier Mirabel, président d'Alliance VITA : "Le tribunal a reconnu qu'alimenter une personne constitue par principe un soin de base, et qu'à ce titre cet acte médical est toujours proportionné. Le fait que l'alimentation soit apportée de façon artificielle ne change pas la nature profonde de l'acte. Dans le cas de Vincent Lambert, on était confronté à une interprétation abusive de la loi Leonetti par le corps médical : pour l'équipe en cause, nourrir et hydrater un patient dans un état comateux était devenu une obstination déraisonnable. Le tribunal, avec grande sagesse, a écarté cette vision euthanasique de l'arrêt des soins indispensables à la vie."