Euthanasie des mineurs : souffrance physique et mort à brève échéance

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

L'euthanasie pour les mineurs pourrait être votée en Commissions réunies Justice et Affaires sociales mercredi prochain.  Les quatre auteurs (MR, PS, Open VLD et SP.A) des propositions visant à étendre aux mineurs le bénéfice de la loi de 2002 dépénalisant l'euthanasie ont déposé plusieurs amendements à leur texte originel qui renforcent les conditions et permettraient à des enfants de demander à être euthanasiés. Dans leur texte réécrit, l'enfant devrait invoquer des souffrances physiques inapaisables dans le cadre d'une pathologie grave et incurable – ceux dont la souffrance serait psychique, n'entreraient plus en ligne de compte. Ils excluent désormais aussi la possibilité pour les mineurs de demander l'euthanasie quand le décès n'est pas prévu à brève échéance. La possibilité de demander l'euthanasie quand on n'est pas en fin de vie serait donc réservée aux adultes. L'accord des représentants légaux serait requis.
Pour le sénateur CDH, Francis Delpérée, ces modifications rendent la proposition incohérente et dénaturent la philosophie initiale de la loi : « Nous ne sommes plus dans une optique d'élargissement, mais dans deux régimes totalement différents pour les adultes et les mineurs ».  Au-delà du principe même d'accorder l'euthanasie aux enfants, le sénateur s'oppose ici à la méthode utilisée, notamment en ce qui concerne la majorité alternative : «Moi, je suis loyal : je fais partie d'une majorité gouvernementale et parlementaire et je travaille dans ce cadre ».
Le CD&V, en position délicate, a demandé qu'un texte de synthèse comprenant les amendements et sous-amendements soit déposé. La sénatrice Else Van Hoof demande aussi de nouveaux conseils de psychologues en termes de discernement. … Pour Jacques Brotchi, sénateur MR et chirurgien, il est très probable que l'extension de la loi soit votée mercredi : « Si les sénateurs libéraux, socialistes et ceux de la N-VA votent, nous avons déjà la majorité au point de vue de la commission sénatoriale. Mais cela ne signifie pas qu'on aurait ensuite la majorité en plénière ».
La loi devrait en effet ensuite passer en séance plénière au Sénat avant d'être examinée puis votée à la Chambre.
Source : Le Soir 20/11/2013 et La Libre


Articles similaires

Luxembourg : 15 cas d'euthanasie ces 2 dernières années

Luxembourg : 15 cas d'euthanasie ces 2 dernières années

- Euthanasie et suicide assisté

Le 16 mars 2009, le Luxembourg a été le 3ème pays à dépénaliser l'euthanasie. La Commission nationale de contrôle de l'euthanasie vient de publier son 3ème rapport. En 2013 et 2014, 15 personnes ont été euthanasiées. Le rapport précise également que, sur les 15 euthanasies, 11 d'entre elles ont été pratiquées à l'hôpital, 1 au domicile du patient et 3 dans un établissement de soins pour personnes âgées. 11 des personnes concernées souffraient d'un cancer, 3 d'une maladie neuro-dégénérative et ...

Lire la suite

Vers l’euthanasie des jeunes enfants sans leur consentement aux Pays-Bas

Vers l’euthanasie des jeunes enfants sans leur consentement aux Pays-Bas

- Euthanasie et suicide assisté

Autoriser l'euthanasie sur les enfants de 1 à 12 ans, même si ceux-ci ne la demandent pas ou n'y consentent pas : voici ce que propose le ministre néerlandais Hugo De Jonge, dans une lettre adressée à la Chambre basse du Parlement des Pays-Bas, le 12 octobre dernier.

L'euthanasie est aujourd'hui légale aux Pays-Bas pour les personnes majeures et les enfants mineurs de plus de 12 ans. La pratique de l'euthanasie sur les enfants de moins d'un an est quant à elle dépénalisée, via le Protocole de...

Lire la suite

Pays-Bas : euthanasie pour « fatigue de vivre » ?

Pays-Bas : euthanasie pour « fatigue de vivre » ?

- Euthanasie et suicide assisté

Nul besoin d'élargir la loi dépénalisant l'euthanasie aux Pays-Bas aux personnes considérant que leur vie est « accomplie » et qui souhaiteraient pour cette seule raison qu'un médecin y mette fin. C'est la conclusion du rapport Schnabel, remis au gouvernement néerlandais le 4 février 2016.
Alerté par plusieurs psychiatres quant aux potentielles dérives de la loi euthanasie, le gouvernement a chargé des experts d'étudier la possibilité d'une extension de la loi actuelle dépénalisant l'euthanasi...

Lire la suite