Canada : la ministre de la santé réagit au taux d’euthanasie en forte augmentation

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Depuis la légalisation de l'aide à mourir (AMM) en décembre 2015, 1.829 Québécois l'ont officiellement réclamée, et 1.215 (66 %) l'ont officiellement obtenue.

Entre 2016 et 2017, le nombre de personnes décédées avec l'aide d'un médecin y a augmenté de 58 %. En 2017, au Canada, près d'un décès sur 100 est survenu suite à une demande d'AMM, et au Québec, il s'agit d'une personne sur 50.

Le Dr Claude Rivard, médecin spécialisé en soins palliatifs en Montérégie, région où les médecins ont dû pratiquer le plus d'AMM, soutient que l'intérêt pour cette pratique est suscité par les informations que se transmettent les citoyens entre eux. Le vieillissement de la population, l'organisation des ressources et l'évolution des mentalités dans les familles contribuent à nourrir la demande pour ces pratiques.

« L'évaluation médicale d'une demande peut se faire en deux jours. Après, c'est à la personne de choisir le moment opportun pour elle et sa famille », ajoute le médecin.

Au final, sur 100 patients qui ont demandé l'AMM, 66 l'obtiennent. Parmi les 34 autres personnes, 18 décèdent, reçoivent une sédation palliative continue d'urgence ou perdent leur capacité de discernement avant d'avoir pu consentir à l'AMM. 9 personnes ne remplissent pas les critères de la loi et 6 changent d'avis.

En réaction à la rapide augmentation des AMM, la ministre Petitpas Taylor a annoncé l'octroi de $6 millions à l'organisation Pallium Canada, pour améliorer l'accès à des soins palliatifs de qualité au Canada. Le gouvernement a également adopté un projet de loi « C 277 », qui vise à l'élaboration progressive d'un cadre sur les soins palliatifs, avec la participation des pouvoirs régionaux.

En attendant, les fonds octroyés aideront Pallium Canada à élargir son programme d'apprentissage des soins palliatifs pour qu'un plus grand nombre de professionnels de la santé au niveau local, puisse offrir des soins palliatifs aux canadiens, là où ils vivent lorsqu'ils en ont besoin.

Pallium Canada espère également mettre au point un mouvement de sensibilisation culturelle, afin de tenir compte de la diversité au sein de la société canadienne.

Sources : Le Devoir