Belgique : le contrôle de la pratique de l’euthanasie de plus en plus ardu

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Lundi 19 octobre, le journal Le Soir publiait un article « L'euthanasie en panne de contrôle », exposant la difficulté de la Commission fédérale de contrôle de l'euthanasie en Belgique à renouveler ses membres. Sur 16 membres, et autant de suppléants, il manque 7 professeurs à l'appel. En réalité, les conditions sont très strictes pour être admis dans la Commission de contrôle, alliant parité hommes/femmes, compétences professionnelles, parité philosophique et linguistique.

En outre, face à l'augmentation des cas d'euthanasies (plus de 2000 par an) en Belgique, plusieurs membres se sont retirés de la Commission devant la charge de travail croissante. « On me disait qu'il n'y avait que quelques dizaines de dossiers par mois. Or, aujourd'hui ce sont en moyenne 200 dossiers, dont 80 à 90% en néerlandais, qu'il s'agit de lire et de préparer avant la Commission qui se tient une fois par mois, le jeudi à 17h » déplore Claire Nouwynck, chef de clinique adjointe en oncologie médicale à l'hôpital Erasme qui a récemment démissionné.

Face à ce constat, c'est l'efficacité même du contrôle qui pourrait être remise en cause. De là à ce que d'aucuns remettent en cause la loi elle-même ? C'est en tout cas la crainte exprimée par certains membres de l'ADMD dans ce même article du Soir. En attendant le renouvellement de la Commission, l'ancienne continuera à siéger.

Répondant à la question parlementaire n° K383 du 30/07/2015 de Sybille De Coster Bauchau concernant les plaintes reçues à propos des euthanasies illégales, la Ministre de la santé, Maggie De Block, a répondu que « si des citoyens émettent des doutes quant à la légalité de l'euthanasie pratiquée sur un proche, ceux-ci peuvent introduire une action en justice. Mais je ne suis pas en mesure de connaitre le nombre de plaintes qui auraient effectivement été portées devant les autorités judiciaires à ce sujet. »

Source : Le Soir