Belgique-France : empoisonnements et meurtres par compassion.

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Alors que vient de s'ouvrir le dossier de l'infirmier de Wevelgem soupçonné d'avoir tué plus de 40 personnes qui se trouvaient en fin de vie, voilà qu'en France vient d'être prononcé l'acquittement du médecin-anesthésiste Nicolas Bonnemaison, qui "par compassion" a empoisonné 7 personnes.
Lors de son procès, des personnalités belges avaient été appelées à la barre. Elles avaient même affirmé que s'il fallait en Belgique juger des cas semblables à ceux de Nicolas Bonnemaison, les tribunaux belges en seraient remplis.
L'avocat général du procès en France avait requis dans un réquisitoire 5 ans avec sursis, au lieu de la perpétuité, sans interdiction d'exercer sa profession de médecin (alors que celui-ci avait déjà été radié du Conseil de l'Ordre national des médecins en 2013). Des observateurs relèvent l'"étonnante empathie de l'avocat général". Pour ce dernier, Nicolas Bonnemaison a fait preuve d'un manque de discernement : "vous avez agi en médecin mais en médecin qui s'est trompé", jugeant l'homme "sincère"."Non vous n'êtes pas un assassin", l'a-t-il rassuré. Nicolas Bonnemaison avait justifié ces actes par "compassion".
Pour le médecin et journaliste Jean-Yves Nau, le réquisitoire était "bien étrange", s'interroge sur ce qu'est un médecin "qui s'est trompé" et à ce titre accusé d'avoir empoisonné à sept reprises? "Et qu'est-ce qu'un médecin radié à vie par son Ordre?"
Le philosophe Fabrice Hadjad, publie une tribune dans laquelle il constate que "nous assistons au développement du meurtre par compassion". 
Source : Genethique.org