Abrogation de la peine de mort et euthanasie de prisonniers : quelle cohérence ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a accepté l'invitation du président de la Commission internationale contre la peine de mort (ICDP), Federico Mayor Zaragoza, d'adhérer à ce groupe de pression qui milite en faveur de l'abrogation de la peine capitale.
La Belgique joue un effet depuis plusieurs années un rôle important dans la campagne internationale visant à abolir la peine de mort. Elle l'a abolie en 1996, inscrivant même l'abolition dans une modification de sa constitution en 2005. Intervenant devant le 5e congrès contre la peine de mort, réunissant depuis mercredi des personnalités étrangères, le chef de la diplomatie belge a plaidé pour une poursuite du combat en faveur de l'abolition. "Même s'il y a des progrès, nous ne devons pas abandonner le combat contre la peine de mort, que nous pouvons gagner d'ici quelques décennies", a affirmé Didier Reynders. Il a ajouté que la question devait être abordée "à chaque occasion" pour convaincre les pays qui appliquent encore la peine capitale d'y renoncer."
La question de l'euthanasie de prisonniers en Belgique n'a pas été mentionnée. Et pourtant, 2 prisonniers Belges ont déjà été euthanasiés en 2012. C'est au motif d'une souffrance psychique insupportable que les demandes d'euthanasie précédentes ont trouvé une justification.
Le sénateur Louis Ide (NV-A) s'en est plusieurs fois inquiété d'autant plus que d'autres demandes de prisonniers sont,  au dires de celui-ci, en attente d'approbation par leurs médecins. L'euthanasie de prisonniers deviendrait-elle une forme déguisée de peine de mort  ?