France : les médecins s’opposent à la suppression de la clause de conscience relative à l’avortement

Publié le : Thématique : Droits et libertés / Clauses de conscience Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Le Conseil national de l'Ordre des médecins français vient de s'opposer publiquement à la suppression de la clause de conscience relative à l'avortement, déclaration qui suivait celles des sages-femmes et du collège national des gynécologues obstétriciens français. « L'Ordre des médecins souhaite rappeler que le code de déontologie médicale et le code de santé publique prévoient une clause de conscience applicable à tous les médecins pour l'ensemble des actes médicaux. L'Ordre des médecins ne comprendrait pas qu'un droit fondamental de liberté de conscience soit refusé à un médecin alors qu'il fait partie des droits inaliénables de tout citoyen français », indique le communiqué de presse du 26 février dernier.
Le docteur Jean-Marie Faroudja, président de la section Éthique et déontologie de l'Ordre des médecins affirme que l'« avortement n'est pas une situation pathologique a priori. Être enceinte n'est pas une maladie. L'IVG n'est donc pas un acte médical comme un autre. C'est une situation physiologique ».
Cette proposition de supprimer la clause de conscience émane de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, dans le but de faciliter l'accès à l'IVG. Pour le docteur Faroudja, la solution proposée n'est pas adéquate : « C'est un problème d'infrastructure, de manque de moyens, et d'organisation. Supprimer la clause de conscience n'y changerait rien », explique-t-il.
Source : Le Quotidien du Médecin - Généthique
 


Articles similaires

Une offre d'emploi qui exclut les objecteurs de conscience

Une offre d'emploi qui exclut les objecteurs de conscience

- Clauses de conscience

La plus grande maternité d'Irlande, (Dublin's National Maternity Hospital), a annoncé le recrutement d'un anesthésiste et d'un obstétricien. Avec un critère d'embauche : ils doivent accepter de pratiquer des avortements. Une source de l'hôpital a indiqué que ces soignants seraient pourtant très peu amenés à réaliser des IVG et que « leurs tâches seraient essentiellement celles attendues d'un anesthésiste ou d'un obstétricien dans une maternité. » Malgré tout, il est demandé aux médecins opposé...

Lire la suite

Italie : vers le droit à l’objection de conscience des pharmaciens

Italie : vers le droit à l’objection de conscience des pharmaciens

- Clauses de conscience

Alors que la pilule du lendemain venait d'être proposée à la vente sur le marché italien, certains pharmaciens ont fait valoir le fait que la loi leur interdisait d'exercer le droit à l'objection de conscience lorsqu'ils voulaient s'abstenir de vendre ce produit. Le Comité national italien de bioéthique vient de reconnaître le droit à l'objection de conscience des pharmaciens pour la vente de la "pilule du lendemain", celle-ci étant "liée à une finalité de type abortif".

"La reconnaissance de...

Lire la suite

Belgique : le nouveau code de déontologie médicale veut faire confiance aux médecins

Belgique : le nouveau code de déontologie médicale veut faire confiance aux médecins

- Clauses de conscience

Le conseil national de l'Ordre des médecins a présenté début mai son nouveau Code de déontologie médicale.

Nettement plus concis que sa version précédente, il est conçu comme un "guide" permettant au médecin « de s'orienter en lui fournissant un cadre de référence ».

Plutôt que des obligations et interdits à respecter, il énonce des grands principes à suivre. Le but était d'aboutir à une « déontologie positive plutôt que punitive », explique Benoît Dejemeppe, président du conseil national. L...

Lire la suite