Tourisme procréatif d’ovocytes : les françaises débarquent en Belgique

Publié le : Thématique : Début de vie / Procréation médicalement assistée Actualités Temps de lecture : 1 min.

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L'Inspection générale des affaires sociales de France vient de publier une étude intitulée « Etat des lieux et perspectives du don d'ovocyte en France ». Cette étude nous apprend que ces dernières années, entre 200 et 300 françaises se rendent chaque année en Belgique afin de bénéficier d'un don d'ovocyte(s).
Les auteurs expliquent ces chiffres par l'extrême libéralité de la loi belge  et par le nombre important de donneuses favorisé par une indemnisation généreuse allant parfois jusqu'à 1000 euros dans certains centre de PMA malgré le principe de la gratuité du don. A l'hôpital Erasme, 39% des dons anonymes réalisés entre 1990 et 2007 l'on été au bénéfice de femmes françaises.
La législation belge n'érige pas l'anonymat du don de gamètes en principe absolu (art 57) : elle permet des dons dirigés en faveur d'une catégorie de personne ou même un don personnalisé. De plus, les femmes qui parviennent à recruter une donneuse dans leur entourage verront leur délai d'attente diminué (de 1 an à 6 mois à l'hôpital Erasme) et pourront bénéficier de 3 ou 4 tentatives là où la receveuse d'un don anonyme ne pourra bénéficier que d'une seule tentative. Un cycle complet, du don jusqu'au transfert embryonnaire est facturé entre 5500 et 6000 euros.

Voir article "Stratégie belge en matière de don d'ovocytes"  et "Données sur l'activité du don d'ovocytes en Belgique"