1.000 grossesses par « adoption » d’embryons

Publié le : Thématique : Début de vie / Procréation médicalement assistée Actualités Temps de lecture : 1 min.

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« Adopter » un embryon surnuméraire issu de la PMA, voilà ce que propose l'Institut Marquès en Espagne. Clinique spécialisée dans la PMA (procréation médicalement assistée), elle la propose aux couples hétérosexuels, homosexuels, et même aux femmes célibataires, utilisant les embryons « en trop », dits « surnuméraires » que d'autres couples ne veulent plus.

Ces embryons « surnuméraires », sont issus de la congélation et sont dans l'attente de leur destination finale décidée par les parents biologiques : ils seront détruits, cédés à la recherche, ou cédés à un autre candidat.
Pour les parents qui ne peuvent ou ne veulent pas se prononcer, la loi espagnole leur permet de déléguer leur pouvoir décisionnel à la clinique de procréation qui choisira pour eux. Cela signifie que les parents ne sauront jamais si l'un de leurs embryons a été implanté pour donner naissance à un enfant, leur enfant.

 L'Institut précise que le traitement hormonal et la réimplantation de l'embryon « sont très simples et indolores ». Il affiche un taux de réussite de 57%, et précise que les embryons réimplantés auront été préalablement analysés afin d'éviter qu'ils ne soient porteurs de pathologies psychologiques, physiques ou héréditaires. On aura donc procédé à un tri et à une sélection embryonnaire.

Bien que l'Institut Marquès note une augmentation de la réimplantation d'embryons, ce processus reste assez peu utilisé. « Ces embryons sont issus du projet d'autres couples, il est donc très difficile, d'un point de vue psychique, de s'engager dans une autre histoire. » déclare Virginie Rio, cofondatrice du collectif Bamp !, l'association de patients de l'assistance médicale à la procréation.

En Belgique, la loi de 2007 relative à la PMA exige des parents « donneurs » de décider de la "destination" de leurs embryons surnuméraires. Ceux-ci sont conservés dans les congélateurs pour une durée maximale de 5 ans. Passé ce délai, des rappels réguliers sont envoyés aux parents. Le cadre légal ne précise pas les modalités à suivre en cas de non réponse des parents. On ne dispose d'ailleurs d'aucune donnée chiffrée quant au nombre d'embryons surnuméraires congelés et stationnés dans les congélateurs en Belgique.

Voir les Dossiers : La Procréation Médicalement Assitée en Belgique

et aussi  La recherche sur les embryons humains en Belgique

Sources : Institut Marques, Brusselsvif.be