Des grossesses à terme mais plus tardives

Publié le : Thématique : Début de vie / Grossesse Actualités Temps de lecture : 1 min.

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En 2010, 54.880 enfants ont vu le jour du côté francophone.
Les femmes francophones en Belgique mettent au monde leurs enfants de plus en plus tard. Une sur deux (52 %) a plus de 30 ans. En 1994, c'était une sur trois (35 %). Les causes sont multiples : entrée tardive dans la vie professionnelle, choix de vie, problèmes de fertilité.
La majorité de ces mères (90 %) mènent leur grossesse à terme (entre la 38e et la 42e semaine). Elles accouchent « naturellement » (70 %) ; recourent à des produits analgésiants pour atténuer ou supprimer la douleur (80 %), et optent pour l'allaitement dès la naissance (82 %).
Un taux de natalité plutôt stable dans trois provinces (Namur, Luxembourg et Brabant wallon) et en légère augmentation dans le Hainaut et la Province de Liège. A Bruxelles, on note une forte poussée démographique. « Un tiers des naissances considérées se rapporte à des résidents bruxellois ».
Le nombre de grossesses multiples reste stable (1,5 %). Un chiffre qui selon l'ONE, «reflète le recours consensuel et maîtrisé aux diverses techniques de procréation médicalement assistée».Ces futures mères sont pour la plupart de nationalité belge (70 %). L'ONE a toutefois relevé 140 nationalités différentes ; moins d'une mère suivie (par l'ONE)sur deux (45 %) est en Belgique depuis 5 ans, et une sur dix (13 %), depuis moins d'un an.
Elles sont globalement plus jeunes, davantage isolées (7,3 %), sans emploi (70 %), moins scolarisées (13 % des patientes n'ont pas de diplôme secondaire inférieur). Près d'une sur dix (8,7 %) n'a pas de couverture en soins de santé. Et une sur trois assure un suivi tardif de sa grossesse (35 % de ces patients n'ont pas consulté avant la 12e semaine). Autant d'indicateurs qui confirment de fortes inégalités sociales face à la maternité.

On constate en effet que de plus en plus de familles cumulent les difficultés, notamment à Bruxelles : absence d'emploi, problèmes de logement, assuétudes, dépression, stress… Une économie de survie qui n'est pas sans effets sur la santé des mères et des futurs enfants.

Source : Le Soir - Banque de données médico-sociales 2010 (BDMS)  et  septième rapport publié par l'Office de la naissance et de l'enfance (ONE).