Belgique : protection des femmes enceintes

Publié le : Thématique : Début de vie / Grossesse Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le 23 février 2016, Madame Laurette Onkelinx a déposé à la Chambre des Représentants une proposition de loi relative à l'accouchement dans la discrétion. A l'image de la plupart des pays européens, il s'agirait d'offrir aux femmes qui ont une grossesse non désirée, mais ne souhaitent pas recourir à l'avortement ou qui ont dépassé le délai légal pour l'avortement, de trouver une voie favorable à l'accueil de leur enfant sans avoir à franchir la limite de la clandestinité (avortement clandestin ou abandon d'enfant). La mère pourrait donc accoucher dans l'anonymat mais l'enfant, à ses 18 ans, pourrait connaître l'identité de sa mère s'il en fait la demande.

Ce même jour, la députée PS a aussi déposé une proposition de résolution  visant à permettre une meilleure prise en charge du deuil périnatal. Le phénomène de mortinatalité n'est pas rare : à Bruxelles, entre 2008 et 2012, le rapport du Centre d'épidémiologie périnatale estime à 8,8 pour 1000 naissances la proportion d'enfants mort-nés après 22 semaines de grossesse ou dont le  poids à la naissance est de 500g. Environ 600 familles seraient concernées en moyenne chaque année dans notre pays.
L'objectif de la proposition de résolution est de favoriser la prise en charge et l'accompagnement des parents dans leur deuil périnatal au-delà de 14 semaines d'aménorrhée dans tous les hôpitaux de Belgique. Actuellement ce type d'accompagnement est laissé à la discrétion des hôpitaux et n'est pas du tout valorisé.

Ces deux propositions témoignent d'une prise de conscience de la nécessité de protéger la femme enceinte autour de sa maternité, particulièrement dans des situations complexes et douloureuses.
Source : lachambre.be

Voir aussi Dossier de l'IEB "L'accouchement sous X"