Suisse : autorisation du diagnostic préimplantatoire (DPI)

Publié le : Thématique : Début de vie / Diagnostics prénataux Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le dimanche 5 juin 2016, les Suisses ont voté à 62,4% en faveur de la modification de l'article constitutionnel relatif à la procréation médicalement assistée (PMA) et au génie génétique dans le domaine humain (article 119).

Cette votation, proposée par le Conseil fédéral suisse, ouvre la porte à l'autorisation du DPI dans deux cas de figure : pour les couples porteurs de graves maladies héréditaires et pour les couples dans l'impossibilité de procréer naturellement.

Le DPI est une technique permettant, lors d'une fécondation in vitro, d'analyser les embryons in vitro avant leur implantation, en vue de les sélectionner sur base de certains critères. Dans le contexte légal suisse, il s'agira, dans le cas des couples porteurs de maladies héréditaires, de sélectionner et implanter dans l'utérus de la femme un embryon non porteur des défauts génétiques visés. Quant aux couples empêchés de procréer naturellement, leurs embryons pourront être choisis en fonction de leur potentiel de développement.

Cette réforme fait débat en Suisse depuis 2013, année au cours de laquelle le projet de loi initial, ne concernant au départ que les couples porteurs de maladie héréditaire, avait été déposé au Parlement. Amendé puis étendu, le projet n'a pas manqué de susciter de vives réactions, entre auters de la part des associations de personnes handicapées. Cette loi n'est en effet pas sans soulever des questions éthiques fondamentales, notamment en termes de discrimination envers les personnes porteuses de handicap.

Par ailleurs, cette votation a permis de sensibiliser la population suisse à cette question. A cet égard, a été publié un ensemble de 9 vidéos expliquant ce qu'est le DPI et les enjeux qu'il recouvre.  

Source : swissinfo.ch