Un gynécologue ose qualifier l’avortement comme étant un homicide

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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A l'affirmation d'une journaliste selon laquelle pratiquer un avortement ne serait pas un homicide, le Dr. Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues français (Syngof), a répliqué : « Si, Madame (…) Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. (…) Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. (…) Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir votre opinion, et si je ne l'ai pas, la loi me protège. Et ma conscience aussi. » Le médecin s'est ensuite expliqué plus longuement sur son ressenti par rapport à l'avortement : « L'ivg n'est pas un acte comme les autres. C'est un acte où il faut faire un choix qui peut être dur pour le médecin. (…) Il faut arrêter une vie. Et ça, tous les médecins ne sont pas prêts à la faire.»
Le Dr. Rochambeau s'appuie en toute légalité sur la clause de conscience dont bénéficient les professionnels de la santé en matière d'avortement, et précise que c'est son avis personnel. Le code de déontologie médicale permet en effet au médecin « de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. » 

En France, cette clause de conscience générale est renforcée en matière d'avortement par l'article L2212-8 du Code de la santé publique, en vertu duquel « un médecin n'est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse », de même que les sages-femmes, infirmiers ou infirmières, et auxiliaires médicaux ne sont pas tenus d'y concourir.

Comme élément déclencheur de ce débat : le cas de l'hôpital du Bailleul dans la Sarthe, qui ne pratique plus d'avortement depuis le départ à la retraite, il y a 9 mois, du dernier gynécologue ouvert à cette pratique. L'hôpital de Fougères (Bretagne) a lui aussi cessé de pratiquer des avortements, pour la même raison.

Face à ce constat, certaines associations comme le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes militent pour la suppression de cette clause de conscience spécifique à l'avortement.  La liberté de conscience des professionnels de la santé serait-elle de plus en plus menacée ?

C'est ce qui se dessine d'après l'ECLJ  de la position de l'Association Médicale Mondiale à ce propos.

Source : Europe1 le JDD