Royaume-Uni : la British Medical Association plaide pour la décriminalisation totale de l’avortement

Publié le : Thématique : Début de vie / Avortement Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Dans tout le Royaume-Uni – à l'exception de l'Irlande du Nord - l'avortement est partiellement dépénalisé depuis 1967. Une femme peut avorter jusqu'à la 24ème semaine de grossesse si le médecin consulté juge que la poursuite de celle-ci causerait plus de dommages à la santé physique ou mentale de la mère ou de ses enfants déjà nés qu'en y mettant fin. Dans des cas très particuliers, l'avortement est permis jusqu'au terme de la grossesse, si la vie de la mère est menacée par exemple.

Mi-juin, le rapport annuel des statistiques sur l'avortement dénombrait 190.409 avortements en 2016. L'introduction progressive du Diagnostic Prénatal Non-Invasif sur le marché a fait augmenter de 46% les avortements d'enfants porteurs de trisomie 21, il y en a eu 706 en 2016.

Face à ce problème de santé publique que représente l'avortement, et malgré ses conséquences négatives pour les femmes, la British Medical Association (BMA), à l'issue de son rassemblement annuel, vient de voter en faveur de la décriminalisation totale de l'avortement. La BMA, un organisme puissant réunissant les deux tiers des médecins britanniques (même si, dans ce dossier, seuls 500 d'entre eux ont été appelés à se prononcer) appelle ainsi le gouvernement à retirer l'avortement du code criminel et à le placer dans le code de la santé afin que cet acte soit considéré comme une procédure médicale classique.

Parallèlement à ce vote potentiellement lourd de conséquences, plus d'un millier de médecins et d'étudiants en médecine ont adressé une lettre ouverte au président de la BMA, le Dr Anthea Mowat, afin d'exprimer leur opposition à la Motion 50. En effet, pour eux, une telle motion entacherait gravement la réputation de la BMA ainsi que celle de toute la profession médicale britannique.

Source :The Telegraph