« Une femme qui avorte ne sera pas condamnée, étant considérée comme victime, mais le médecin qui pratique l'avortement en revanche encoure une peine allant de 10 à 99 ans de prison. » C'est ce que prévoit la nouvelle loi adoptée par la gouverneure d'Alabama Kay Ivey ce mercredi 15 mai 2019. « Notre position est simplement que l'enfant à naître est une personne, et le projet de loi va directement dans ce sens » a déclaré le représentant de l'Etat, Rich Wingo.
La loi édicte toutefois qu'en cas de danger pour la santé de la mère ou de malformation foetale létale, l'avortement pourra être pratiqué. L'année dernière, les électeurs d'Alabama avaient adopté un nouvel amendement dans leur Constitution, stipulant que « la politique publique de cet État consiste à reconnaître et à soutenir le caractère sacré de la vie à naître et les droits des enfants à naître, y compris le droit à la vie. »
La sénatrice Terri Collins, représentante du projet de loi, a déclaré après le vote : « Ce projet de loi a pour objectif de remettre en question le Roe v. Wade [l'arrêt de la Cour suprême autorisant l'avortement aux Etats-Unis] et de protéger la vie des enfants à naître, car le bébé à naître est une personne qui mérite amour et protection. » En effet, les promoteurs de la nouvelle loi espèrent que la Cour Suprême des Etats-Unis reverra à la baisse sa législation sur l'avortement. Différents Etats des Etats-Unis ont récemment réformé en ce sens leurs lois avortement : l'Iowa, le Mississipi, la Géorgie, entre autres (voir news : Iowa : tolérer l'avortement jusqu'aux battements de coeur ?)
Sources : Medisch Contact - The New York Times - The Guardian -Alabama legislature (legislature.state.al.us)