Allemagne
Autriche
Belgique
Canada
Chine
Espagne
Estonie
Etats-Unis
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Norvège
Nouvelle-Zélande
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
Suisse
Prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer chez les personnes porteuses d’une forme héréditaire pourrait devenir possible grâce à un modèle génétique mis au point par une équipe de chercheurs belges du Centre de recherche sur le cerveau de l’Institut flamand de biotechnologie (VIB-KU Leuven Center for Brain & Disease Research). Cette avancée scientifique pourrait permettre d’effectuer des diagnostics plus précoces et offrir des traitements mieux ciblés.
Financé par la Fondation Stop Alzheimer, cette étude repose sur la technologie du modèle génétique, qui étudie la représentation d’un gène, de ses caractéristiques et de sa fonction. Ces modèles sont utilisés notamment pour étudier la transmission des gènes, l'effet des mutations, ou pour prédire l'apparition de maladies génétiques. L’équipe du laboratoire de la professeure Lucía Chávez Gutiérrez qui mène cette étude s’est intéressée à la forme héréditaire de la maladie d’Alzheimer afin de comprendre l’apparition de cette maladie.
En examinant les mutations présentes dans trois gènes responsables de la maladie : APP, PSEN1 et PSEN2, les scientifiques ont pu déterminer un lien entre ces mutations et l’âge auquel apparaissent les premiers symptômes. L’étude en question a également permit de cibler l’origine de la maladie qui serait liée à un déséquilibre entre la production de Aβ40 et Aβ42. Un excès de la protéine Aβ42 dans le cerveau provoque la création de plaques toxiques pour les neurones qui perturbent les fonctions cérébrales. Ceci contribue à la perte de mémoire et à d'autres symptômes de la maladie d’Alzheimer. Selon la professeure Chávez Gutiérrez, cette découverte laisse penser que « des traitements ciblés visant à rétablir cet équilibre protéique pourraient ralentir, voire prévenir, la progression d’Alzheimer dès les premiers stades. »
Selon la Fondation stop Alzheimer, cette recherche ouvre de nouveaux espoirs pour « stopper Alzheimer avant même que la maladie ne commence ». Elle offre aussi une perspective encourageante à l’heure où une proposition de loi en débat à la Chambre envisage d’étendre l’euthanasie aux personnes « devenues incapables d’exprimer leur volonté », invoquant notamment la perspective d’un « tsunami de cas de démence » dans les années à venir en Belgique. (voy : Etendre l’euthanasie aux personnes « devenues incapables d’exprimer leur volonté » : aperçu des auditions autour d’une proposition de loi controversée).