Une étude de l’UZ Leuven parue en avril 2024 dans la revue scientifique The Lancet Child & Adolescent Health a cherché à savoir si la radiothérapie contre le cancer chez les femmes enceintes avait un impact sur la santé à long-terme des enfants. D’après cette étude, la radiothérapie de la partie supérieure du corps durant la période prénatale ne provoquerait pas d’effet négatif sur le fœtus.
43 participants âgés de 15 à 46 ans et dont la mère a été exposée à la radiothérapie durant la grossesse ont participé à l’étude. Les participants ont été suivis à des âges prédéfinis dans l’enfance puis tous les 5 ans à l'âge adulte. Les chercheurs leur ont proposé des tests visant à mesurer l'intelligence, l'attention et la mémoire. Ils ont également recueilli des questionnaires auprès des parents pour évaluer les fonctions exécutives et psychosociales des enfants. Ces tests ont été complétés par des examens médicaux. Les résultats de l’étude montrent que 77% des participants (33 sur les 43 sélectionnés) ne présentaient pas de problèmes neurocognitifs, psychosociaux et physiques.
Si d'autres recherches avec un échantillon plus important sont nécessaires pour confirmer ces résultats, cette étude est d’ores et déjà encourageante pour les femmes confrontées à la nécessité de recourir à la radiothérapie pendant la grossesse. Comme le souligne un article de la Faculté de médecine de l'Université du Texas, certains traitements habituels comme la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent léser le fœtus et conduisent certaines femmes à interrompre leur grossesse. Des études comme celle de l’UZ Leuven montrant l’innocuité des radiothérapies qui concernent la partie supérieure du corps permettraient aux femmes atteintes de cancers sur cette zone supra abdomino-pelvienne de ne plus craindre pour la santé de leur enfant et de poursuivre leur grossesse en recevant les traitements nécessaires.