Le 28 mai 2002, la Belgique devenait le deuxième pays à dépénaliser l'euthanasie, à savoir le fait de « mettre intentionnellement fin à la vie d'une personne à la demande de celle-ci », en raison de son état de santé.
Après vingt ans d'application de la loi belge sur l'euthanasie, et au vu des débats actuels toujours aussi importants sur le sujet, ce dossier dresse un bilan de la pratique de l'euthanasie en Belgique, et trace quelques perspectives quant à ses évolutions récentes et à venir.
Ce que tout un chacun désire, n'est-ce pas une euthanasie au sens étymologique du terme, c'est-à-dire une mort douce, une fin de vie sans souffrance et exempte de tout acharnement thérapeutique ?
Serait-ce ce désir que certaines personnes expriment en rédigeant une déclaration anticipée d'euthanasie ? L'euthanasie, moyen proposé pour mourir vite et sans ou avant la souffrance, apparaît comme une solution idoine à une fin de vie qualifiée par certains « d'inhumaine ». L'impression de maîtriser...
Le 28 mai 2012, cela fera 10 ans que la Belgique a dépénalisé l'euthanasie, emboîtant le pas aux Pays-Bas qui s'étaient dotés d'une telle législation un an auparavant.
Le Luxembourg s'inspira de ces législations en 2009.
À ce jour, ces trois pays du Benelux sont les seuls à avoir dépénalisé le fait de donner intentionnellement la mort à une personne qui en fait la demande. À l'heure où la dépénalisation de l'euthanasie est en débat dans plusieurs États, notamment en France, il semble util...
Faut-il incorporer la notion de « vie accomplie » parmi le nombre de pathologies pouvant justifier un acte d'euthanasie ?
Aux Pays-Bas, cela fait plusieurs années déjà que cette question occupe l'opinion publique. Elle suscite la réflexion éthique et renouvelle le débat politique sur la fin de vie.
Le présent dossier retrace une partie de cette réflexion. Il reprendra tout d'abord la réponse politique donnée par le gouvernement néerlandais à la question des eutha...