Bulletin de l'IEB- 8 juin 2010

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Don d’organes après une euthanasie ?

Don d’organes après une euthanasie ?

Des médecins de l'hôpital universitaire d'Anvers ont expliqué avoir accédé à la demande d'euthanasie d'une patiente de 44 ans qui, après un accident cardio-vasculaire, était totalement dépendante (Locked-in syndrome). La patiente tout à fait consciente a pu communiquer avec son entourage et exprimer non seulement son désir d'être euthanasiée, mais aussi de permettre le prélèvement de différentes parties de son corps dont son foie et ses reins, en vue d'un don post-mortem.
Ce cas semble ne pas être isolé comme le mentionne une intervention de ces mêmes médecins lors du Congrès sur les transplantations d'organes de 2008 (European Society for Organ Transplantation). Une telle pratique  consiste à organiser une euthanasie et, dix minutes après l'arrêt cardiaque de la patiente s'est arrêté, intervient  l'opération en vue du prélèvement des organes. Les médecins de l'hôpital anversois semblent considérer que cette pratique est tout à fait éthique, légale et en concordance  avec la pratique...

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Doublement du nombre d’euthanasies déclarées en 4 ans en Belgique

Belgique - Doublement du nombre d’euthanasies déclarées en 4 ans en Belgique

Le Rapport de la Commission d'évaluation de la loi dépénalisant l'euthanasie fait état de 822 déclarations pour 2009 et de 704 en 2008. La Flandre prend à son compte les quatre-cinquièmes de ces déclarations d'euthanasies, soit 656 cas. Un quart des personnes euthanasiées ont plus de 80 ans, 52% entre 60 et 79 ans. Un seul cas d'euthanasie d'un mineur est mentionné. Rappelons toutefois, que l'euthanasie des mineurs reste pénalement punissable en Belgique. Source : Journal du Médecin 9/05/2010

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Belgique : l'euthanasie en dehors du cadre légal?

Belgique - Belgique : l'euthanasie en dehors du cadre légal?

De nombreux médecins et infirmières provoquent intentionnellement la mort de leur patient, ne respectant pas le cadre de la loi dépénalisant l'euthanasie.
Plusieurs points révélés par deux études réalisées par l'équipe « End-of-life Care Research Group » de la VUB démontrent le non-respect évident de plusieurs dispositions essentielles de la loi dépénalisant l'euthanasie. 
La première étude analyse les réponses de médecins en Flandre qui ont eu à certifier la mort d'un patient. Ayant utilisé des produits euthanasiants pour 208 de leurs patients, dans l'intention de provoquer la mort, ces médecins notent que 66 personnes sont décédées, suite à l'injection de ces produits, sans en avoir cependant exprimé la demande. Or, la loi dépénalisant l'euthanasie en Belgique insiste sur le fait que la demande du patient doit être « volontaire, réfléchie, répétée et écrite. » L'étude révèle que les personnes auxquelles on a administré ces produits létaux avaient plus de 80 ans, ne souffraient pas ...

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Belgique: les infirmiers face à l'euthanasie

Belgique - Belgique: les infirmiers face à l'euthanasie

La seconde étude, tout aussi intéressante, a été réalisée par Els Ingelbrecht, qui a interrogé 1265 infirmiers. Ici aussi se confirme le fait que 120 infirmiers ont vu leur patient mourir suite à l'administration de substances euthanasiantes. Dans 45% des cas, ce sont ces infirmiers (principalement masculins) qui ont administré les produits, et non le médecin lui-même, en dépit de l'exigence légale. Les morts provoquées sans être demandées par le patient concernent des personnes de plus de 80 ans, qui sont traitées en hôpital. Els Ingelbrecht, interviewée au téléphone par l'IEB, confirme la responsabilité endossée à tort par les infirmiers dans l'illégalité. Ces soignants en subissent les effets psychologiques et ne sont pas à l'abri d'une poursuite judiciaire. Il arrive souvent que ce soit par téléphone que le médecin indique à l'infirmier le produit et les doses à administrer, sachant que cela provoquera la mort du patient. L'infirmier doit se procurer ces produits euthanasiants au...

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