Covid-19 : quel impact sur la bioéthique ?

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Covid-19 : quel impact sur la bioéthique ?

Covid-19 : quel impact sur la bioéthique ?

En pleine crise du coronavirus, notre société connait de nombreux bouleversements. Le domaine de la bioéthique n'échappe pas à l'impact du COVID-19.

Les débats actuels en matière bioéthique portent principalement sur l'interprétation de la notion d'urgence, qu'il s'agisse de procréation, d'avortement ou d'euthanasie.

En ce qui concerne l'avortement, la plupart des centres de planning familial situés en Belgique gardent leurs portes ouvertes, à tout le moins pour la pratique de l'avortement. Ces centres considèrent en effet que l'avortement fait partie des services essentiels dont la fourniture doit pouvoir être assurée de manière continue.

En France, la pratique de l'avortement est maintenue, celle-ci ayant été classée par le ministère des Solidarités et de la Santé dans la catégorie des « soins urgents » qui doivent être assurés malgré le coronavirus. Les consultations se font désormais uniquement sur rendez-vous. Les entretiens d'accompagnement psychologique semblent quant à eux...

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Légaliser l’euthanasie… pour des raisons économiques

Royaume-Uni - Légaliser l’euthanasie… pour des raisons économiques

Un article scientifique récemment publié dans la revue Clinical Ethics encourage la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie sur base d'arguments financiers.

Cet article, co-écrit par David Shaw (chercheur en bioéthique à l'Institute for Biomedical Ethics de Bâle) et Alec Morton (chercheur en management de la santé à Glasgow), est intitulé « Counting the cost of denying assisted dying » (« Calculer le coût d'un refus de légalisation du suicide assisté »). Les deux auteurs cherchent ici à démontrer qu'il serait judicieux de légaliser le suicide assisté au Royaume-Uni en raison du coût économique que représenterait le maintien d'un refus en la matière.

Trois arguments sont invoqués par les auteurs.

Le premier argument consiste à considérer qu' « offrir l'opportunité » de mourir aux patients qui souffrent peut être bénéfique, au regard du concept de « Quality-adjusted life years » (QALYs, années de vie de qualité). Ce concept quantifie les avantages et inconvénients médicau...

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Trisomie 21 : des chercheurs appellent l’UE à financer la recherche sur des traitements prometteurs

Trisomie 21 : des chercheurs appellent l’UE à financer la recherche sur des traitements prometteurs

A l'occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, le 21 mars dernier, des chercheurs travaillant sur ce handicap affirment être potentiellement en mesure de « mettre au point un traitement améliorant, voire normalisant, les fonctions intellectuelles des personnes porteuses de trisomie 21 » pour les rendre plus autonomes. Issus de différentes universités, instituts ou centres de génétique, ces scientifiques demandent au Parlement européen d'en faire une priorité politique de la recherche européenne.

Depuis 50 ans, les conditions de vie des personnes trisomiques se sont considérablement améliorées grâce à la recherche scientifique. Leur espérance de vie se rapproche de la moyenne, les symptômes associés, tels que les cardiopathies, sont mieux soignés, et leurs capacités intellectuelles sont stimulées. Ainsi, cette année en France, une femme trisomique a pu se présenter sur une liste politique aux dernières élections municipales.

Au-delà des améliorations possibles sur les condit...

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L'avortement désormais classé parmi les soins de santé en Nouvelle-Zélande

L'avortement désormais classé parmi les soins de santé en Nouvelle-Zélande

La nouvelle loi néo-zélandaise sur l'avortement est devenue effective en ce début de semaine (voir Actualité IEB au moment des débats). Celle-ci considère l'avortement jusqu'à 5 mois de grossesse comme un soin de santé, accessible sans restriction.

Il n'empêche que le statut de l'avortement reste trouble d'un point de vue juridique et ontologique. D'un côté, l'avortement fait désormais partie des soins de santé. De l'autre, provoquer la mort d'un enfant à naître reste un crime si l'avortement ne respecte pas les conditions légales.

Cette ambiguïté est renforcée par le caractère vague des conditions requises pour avorter au-delà de 20 semaines de grossesse : la loi exige que l'avortement soit « cliniquement approprié ». Pour y conclure, le médecin doit prendre en considération l'âge du foetus, ainsi que la santé physique, mentale et le "bien-être général" de la femme enceinte. Notons que ce dernier paramètre lui donne une marge d'appréciation bien large. Il doit en outre recueillir ...

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