Pologne : vers une meilleure protection de l'enfant à naître ?

Publié le : Thématique : Statut du corps humain / Embryons Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Jeudi dernier, deux projets de loi diamétralement opposés étaient en discussion au parlement de Varsovie, l'un réclamant la libéralisation de l'avortement, l'autre un durcissement de ses conditions, prévoyant des peines allant jusqu'à 5 ans de réclusion.
A ce jour en Pologne, l'avortement est autorisé lorsque la santé de la mère est en danger, en cas de handicap de l'enfant, ou en cas de viol et d'inceste. Quelque 2000 avortements légaux sont pratiqués chaque année, 90% pour des cas de trisomie.
Le PiS, parti conservateur Droit et Justice qui a remporté les élections en 2015, est divisé quant à l'opportunité de voter l'intégralité de cette proposition, certains de ses représentants s'opposant notamment à la pénalisation des femmes ayant recours à l'avortement.
Son chef de file, Jaroslaw Kaczynski s'est prononcé en faveur de l'interruption de grossesse dans le seul cas où la mère se trouve en danger mortel.
Il souhaite « interdire que des enfants soient tués parce qu'ils présentent des problèmes de développement. C'est inhumain ».
Les associations de défense de l'avortement ont de leur côté dénoncé le danger de criminalisation de l'avortement et le risque de multiplication des avortements clandestins.
Source :  Libération