Don d’organes après une euthanasie ?

Publié le : Thématique : Statut du corps humain / Don d'organes et euthanasie Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Des médecins de l'hôpital universitaire d'Anvers ont expliqué avoir accédé à la demande d'euthanasie d'une patiente de 44 ans qui, après un accident cardio-vasculaire, était totalement dépendante (Locked-in syndrome). La patiente tout à fait consciente a pu communiquer avec son entourage et exprimer non seulement son désir d'être euthanasiée, mais aussi de permettre le prélèvement de différentes parties de son corps dont son foie et ses reins, en vue d'un don post-mortem.
Ce cas semble ne pas être isolé comme le mentionne une intervention de ces mêmes médecins lors du Congrès sur les transplantations d'organes de 2008 (European Society for Organ Transplantation). Une telle pratique  consiste à organiser une euthanasie et, dix minutes après l'arrêt cardiaque de la patiente s'est arrêté, intervient  l'opération en vue du prélèvement des organes. Les médecins de l'hôpital anversois semblent considérer que cette pratique est tout à fait éthique, légale et en concordance  avec la pratique en vigueur dans les pays où l'euthanasie est dépénalisée (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg).
Le manque d'organes est tel qu'ils se réjouissent de l'apparition d'une nouvelle source d'approvisionnement et estiment en outre que « cela peut aussi réconforter le donneur (qui demande l'euthanasie) et sa famille, de savoir que, demandant que l'on mette fin à sa vie, la personne permet ainsi d'aider d'autres êtres humains qui ont un besoin vital d'un organe. » 

Source: European Society for Organ Transplantation 21 (2008), p. 915.