Des singes « augmentés » grâce à des gènes humains

Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Recherche médicale Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Des gènes humains ont été implanté chez 11 embryons de singes rhésus par des chercheurs chinois de l'Institut de zoologie de Kunming (sud-ouest de la Chine) et de l'Académie des sciences chinoise engagés dans un programme de recherche sur la génétique et les fonctionnalités cognitives du cerveau humain.

Sur les 11 macaques génétiquement modifiés, seuls cinq ont survécu jusqu'à la phase de tests dont les résultats devaient offrir une meilleure compréhension du cerveau humain. Au cours de ces tests, les singes devaient repérer des couleurs et des formes sur écran, alors que leur comportement cérébral était étudié par IRM. D'après les chercheurs, les animaux modifiés ont obtenu de meilleurs résultats aux tests sur la mémoire à court terme, et un meilleur temps de réaction par rapport aux singes « non-modifiés ».

Cette expérimentation ne manque pas de susciter une nouvelle controverse suite à l'affaire des bébés génétiquement modifiés (Bulletin de l'IEB) et celle du clonage de cinq singes en janvier dernier, même si cela pouvait déboucher sur une meilleure compréhension du cerveau humain et de son développement. La manipulation génétique demeure un sujet très sensible qui nécessite une règlementation explicite, ce qui n'est pas le cas de la législation chinoise.

La frontière entre les humains et les animaux n'est-elle pas de plus en plus poreuse, puisqu'e des chercheurs en viennent à implanter du matériel humain dans des embryons d'animaux ? Faut-il les laisser  créer des chimères, sous couvert de mieux comprendre l'humain ?

Sources : NBC news, La Libre.