CRIPR-CAS9 : quand l'Arlésienne refait surface ou le retour de la thérapie génique

Publié le : Thématique : Recherche biomédicale / Génétique Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Elle a été portée dès le début des années '80 par les premiers triomphes de la biologie moléculaire, attendue comme la solution nette et définitive par tous deux qui devaient leur pathologie à une mutation unique, par tous ceux dont le cancer semblait devoir son existence au dérapage d'un proto- ou d'un anti-oncogène ; et par extension, par tous ceux qui pensaient qu'on allait enfin se montrer maître d'un génome hérité sans choix de ses père et mère.
Quelques essais fondateurs ont tourné court. Normal : on avait sans doute brûlé quelques étapes essentielles. Le succès devait être pour demain. Mais les lendemains successifs ont tardé à faire poindre les victoires attendues. Le temps a passé.

La désillusion a grandi ; à tel point que la « thérapie génique » - puisque c'est d'elle qu'il s'agit – a été déclarée en état de mort clinique dans les toutes premières années du XXIe siècle. On avait rêvé. On y avait cru. On en avait parlé plus qu'on ne l'avait vu agir. Trop beau, trop complexe. Trop dangereux sans doute aussi. Et l'Arlésienne est repartie dans le maquis de l'illusion scientifique.
Mais la recherche progresse ; dans les mille et une directions où la curiosité la pousse. On débusque quelques mécanismes jusque-là inconnus chez des bactéries, on identifie de nouveaux terrains d'actions pour quelques enzymes ou pour d'autres protéines. Des virus se laissent manipuler, conduire, vider des gènes qui les rendent agressifs. On détourne des cellules de...
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