Quel espoir donnons-nous à ceux qui souffrent ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Soins palliatifs Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Nous devrions donner de l'espoir à ces personnes'', a rétorqué le député Ian Paisley aux parlementaires britanniques promoteurs de la légalisation du suicide assisté, fin janvier à Westminster Hall.

En Grande-Bretagne, l'interdiction légale de provoquer la mort a été récemment remise en cause au Parlement de Westminster. La députée Christine Jardine a notamment demandé qu'une enquête gouvernementale soit effectuée sur la législation en vigueur. Certains représentants politiques considèrent en effet que cette loi “n'est plus d'actualité et ni au service des personnes malades”.

Cette poussée a entraîné la réaction d'un groupe de députés, en particulier de Ian Paisley, membre du Parlement du Nord d'Antrim (Irlande du Nord). Selon lui, plutôt que de débattre ‘'pour savoir à quel moment tuer une personne malade'', le travail parlementaire devrait se concentrer sur les mesures à prendre pour donner de l'espoir aux personnes qui ne voient pas d'issue à leur souffrance. Il a ainsi rappelé qu'il fallait se demander avant tout quels soins palliatifs et quel soutien peuvent être apportés à ces personnes qui en ont le plus besoin. 

Actuellement, la législation anglaise condamne pénalement l'euthanasie et le suicide assisté. Cette interdiction fut cependant affaiblie de deux manières. Premièrement, dans un arrêt de 2018, la Cour suprême a admis que l'alimentation d'un patient qui se trouve dans un état végétatif soit interrompue si la famille de ce dernier et les médecins sont d'accord, et cela sans l'aval d'un juge (condition précédemment requise).

Deuxièmement et depuis l'affaire Pretty, les personnes qui aident leurs proches à mourir ne sont pas automatiquement poursuivies, si elles le font par compassion et si l'intention de ce dernier a été clairement exprimée.