Sédation ou euthanasie à l'AZ Sint Jan Brugge ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

 Imprimer

Un médecin, le Dr Lieve Vande Putte,  s'indigne de la façon dont son père a été mis sous sédation alors qu'elle-même s'absentait à l'étranger. Elle estime que ce geste a conduit son père à la mort. Voilà ce que révèle l'article paru dans le magazine Humo qui reprend l'information et le témoignage du Dr Vande Putte. Aucune condamnation n'est toutefois évoquée.
Commentant cette information, le Dr Wim Distelmans, professeur en médecine palliative à la Vrije Universiteit Brussel, et d'autre part défenseur de l'euthanasie, affirme que la sédation est une technique couramment utilisée. Il est fréquent de recourir à la sédation jusqu'à ce que la mort survienne alors que ni le patient ni la famille n'en sont informés. "Cela arrive tous les jours", affirme-t-il. On endort le patient car ses souffrances sont insupportables. On commence par la sédation, et lorsqu'on constate que cela dure trop longtemps, on augmente les doses , dans le secret espoir que le patient meure vite. Ce n'est pas de la sédation, mais une façon de mettre fin à la vie de la personne. Ce n'est pas non plus une euthanasie, car le patient ne l'a pas demandée. »
Le Prof. Distelmans affirme dans le magazine Humo, que cela est tout à fait courant dans les hôpitaux en Belgique, mais admet que cela pose question car ni la famille ni le patient n'ont pris part à la décision de la sédation. « Ils sont tenus à l'écart. Les médecins pensent encore trop souvent de façon paternaliste au lieu de respecter les souhaits du patient et de la famille. »

Voilà qui pose à nouveau la question de la sédation (voir le Dossier de l'IEB  "Accompagner la personne en fin de vie : repères éthiques" p.4 questions 11 et suivantes) et de la façon dont le corps médical s'approprie celle-ci.

In het Nederlands "Het begeleiden van mensen aan het levenseinde." zie p.4 sedatie.

Article Humo (en néerlandais)