Nouvelle-Zélande : les médecins disent ‘NO’ au projet de légalisation de l’euthanasie

Auteur / Source : Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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« Nous ne voulons pas y participer » : c'est en ces termes que s'expriment plus de 1.500 médecins néo-zélandais, face au projet de légalisation de l'euthanasie dans leur pays.

Malgré un double refus en 1995 et 2003, la proposition de légalisation a été réintroduite en 2017 devant le Parlement de Nouvelle-Zélande par le député libéral David Seymour. Finalement adopté en 3e lecture le 13 novembre dernier (avec 69 députés en faveur et 51 contre), le texte sera maintenant soumis au vote de la population par référendum. Cette ultime étape interviendra dans le courant de l'année 2020, à l'occasion des élections législatives générales.

 

La proposition de loi concerne les personnes en maladie terminale ayant « probablement » moins de six mois à vivre, et dont les « souffrances insupportables ne peuvent être soulagées d'une manière que la personne estime tolérable ». Dans le cas où le déclin des capacités physiques de la personne est jugé irréversible, celle-ci peut demander que lui soit administrée une dose létale, ou se l'administrer elle-même (suicide assisté), afin de précipiter sa mort.

 

Face à ce projet, les médecins néo-zélandais rappellent que l'euthanasie et le suicide assisté sont contraires à l'éthique médicale, même dans le cas où ils seraient légalisés. En cela, ils rejoignent la position de l'Association médicale mondiale (WMA), confirmée en octobre dernier, et qui représente la position de 113 pays et pas moins de neuf millions de médecins.

 

Cette opposition au projet de la part des médecins fait écho au rapport publié en mars 2019 par l'organisation néo-zélandaise Care Alliance, et qui montrait déjà un rejet massif de l'euthanasie par le personnel soignant, et, plus largement, par les citoyens de la Nouvelle-Zélande.