Euthanasie : Ph. Mahoux ne voit pas la nécessité d’élargir la loi belge.

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Abordant la question de l'extension éventuelle du champ d'application de la loi, Philippe Mahoux (Parti Socialiste), co-auteur de la loi dépénalisant l'euthanasie, estime : « bien que la loi ne soit pas parfaite, il est inopportun, et même dangereux, de vouloir, dans le climat actuel, la remettre en discussion pour tenter d'obtenir des avancées législatives dans les domaines qu'elle ne couvre pas (mineurs d'âge, incapacité de s'exprimer, etc.). » Il a souligné que l'interprétation de certains termes de la loi donnait, déjà actuellement, une liberté d'action assez large au médecin pour autant que celui-ci veuille les utiliser. Il a aussi rappelé, par ailleurs, que, dans les domaines non couverts par la loi, invoquer l'état de nécessité reste toujours une option possible.
De plus, les responsables de l'ADMD Belgique rappellent dans leur Bulletin de juin 2010 que « notre législation actuelle donne déjà, dans notre pays, la possibilité de répondre à beaucoup de demandes d'euthanasie de patients très âgés même s'ils ne sont pas atteints de cancer ou d'une maladie neurologique mortelle. La surdité, la cécité, la perte d'autonomie pour les moindres petits gestes quotidiens, les arthroses multiples limitant la mobilité et entraînant une dépendance pénible sont des affections incurables qui, lorsqu'elles sont présentes simultanément, constituent une pathologie grave, à l'origine de souffrances physiques ou psychiques insupportables et entrent donc dans le cadre de la loi. »
Source : Bulletin de l'ADMD, juin 2010 p. 15.  http://www.admd.be/Bulletins/Bulletin%20116.pdf