Encore une démission par protestation contre l’euthanasie de personnes démentes

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Rappelant l'épisode de la démission d'un membre de la Commission Fédérale de Contrôle et d' Evaluationde l'euthanasie en Belgique, c'est maintenant aux Pays-Bas qu'un expert démissionne.

L'éthicienne Berna van Baarsen a remis sa démission en guise de protestation à la Commission de contrôle de l'euthanasie (RTE) « Noord-Holland ».

Elle estime ne plus pouvoir accepter sans objecter le fait que les RTE approuvent des euthanasies de personnes démentes.

Les RTE néerlandaises ont eu à juger de 12 cas d'euthanasies de ce genre, et en ont approuvé 9 d'entre elles.

Il s'agissait de patients ayant fait un déclaration anticipée d'euthanasie avant leur état de démence, mais n'ayant pas pu confirmer ni exprimer à nouveau ce souhait avant que le médecin ne provoque leur mort.  « Cette déclaration anticipée représente une intention, insiste Berna van Baarsen, on ne peut l'assimiler à une demande actuelle de la personne, il s'agit de quelque chose de réellement différent ».

Dans les cas concernés, ce sont le plus souvent les familles qui insistent pour euthanasier leur proche, lorsqu'elles estiment que le stade de maladie décrit par cette personne dans sa déclaration anticipée est atteint. « Ceci n'est pas juste », proteste Berna van Baarsen, « un médecin ne peut être certain du caractère insupportable d'une douleur et du caractère délibéré d'une demande d'euthanasie que lorsque le patient l'exprime lui-même ».

La loi euthanasie néerlandaise permet qu'une déclaration anticipée justifie l'euthanasie d'une personne devenue incapable de s'exprimer. Mais lorsque l'on se trouve face à une personne démente, donc non-inconsciente, l'éthicienne n'accepte plus qu'une déclaration anticipée remplace une demande orale actuelle inexistante.

 Source : Medisch Contact