Belgique : euthanasie : plus de moyens pour le deuxième avis médical ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Lorsqu'un médecin accède à une demande d'euthanasie en Belgique, la loi prévoit qu'un second médecin doit juger du caractère inapaisable et insupportable de la souffrance de la personne en fin de vie. Cet acte requiert un certain investissement en temps de la part du praticien. Mais aucun acte médical ne sera véritablement posé. Comment dès lors rétribuer cet avis pré-euthanasie ? De plus, comment trouver rapidement des médecins « indépendants » à même de remettre un avis sur la demande d'euthanasie ?
Pour répondre à ces questions, le consortium « LEIF-EOL » (Leif : LevensEind InformatieForum – EOL : End Of Life doctors) a été mis en place, avec l'appui logistique de l'ADMD et de son pendant flamand, deux associations qui s'efforcent ouvertement de « normaliser » la pratique de l'euthanasie auprès des médecins généralistes, par une formation financée et reconnue par les pouvoirs publics.
En vertu d'un arrêté royal du 7 mars 2013, (Bulletin de l'IEB) ce consortium a ainsi obtenu le monopole pour sélectionner les médecins qui sont rétribués en vue de ce second avis, à hauteur de 150 euros. Une somme de 10 euros supplémentaires va au consortium. Le Pr. Wim Distelmans en a été l'une des chevilles ouvrières. Ne sont admis dans ce cercle restreint de médecins ayant droit à ce dédommagement, que ceux qui satisfont aux  trois conditions fixées par un comité de 12 médecins « LEIF- EOL », (voir Journal du Médecin).
Le budget initial de 199.700 euros alloués au consortium, l'avait été pour 1.250 avis pré-euthanasie. Wim Distelmans s'inquiète du fait que ce montant, fixé il y a 7 ans, est, au vu de l'augmentation importante du nombre d'euthanasies, tout à fait insuffisant. Aujourd'hui, quelques 4.000 avis seraient nécessaires. C'est pourquoi il convient, selon lui, de revoir à la hausse le « budget second avis euthanasie » et de prévoir 640.000 euros, soit trois fois plus que ce qui est actuellement budgétisé.
Source : Journal du Médecin