Belgique : en soins intensifs, précipiter la mort sur base d’un consentement présumé ?

Publié le : Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté Actualités Temps de lecture : 1 min.

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Le Professeur Jean-Louis Vincent, chef de service des soins intensifs au CHU Erasme de Bruxelles, affirme dans plusieurs articles parus dans la presse qu'il y a une demande de certains médecins spécialisés en soins intensifs de pouvoir bénéficier d'une protection juridique pour précipiter la mort des patients qui n'en auraient pas expressément formulé la demande (pas de déclaration anticipée) et qui seraient inconscients, et ce même en l'absence de tout inconfort. Il conviendrait, estime le Prof. Vincent, qu'auparavent, les soignants jugent collégialement qu'il n'y a pas "de perspective de récupération qui fasse sens" La famille serait consultée et pourrait donner son avis.
Ces médecins estiment qu'un élargissement de la loi sur l'euthanasie dans de telles conditions aurait tout son sens.
« Notre pays a besoin d'une loi qui (…) autorise dans ce contexte la possibilité d'administration de médicaments qui raccourcissent la vie dont la qualité est devenue trop médiocre. Sans que la personne concernée ait pu signer un document. Le premier but de la médecine est de restaurer ou maintenir la santé, c'est-à-dire le bien-être de l'individu, pas la vie à tout prix. » (Carte blanche parue dans le journal le Soir du 25 février 2014.)